Lartigue : en relief et en couleur (2/2)

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À l’âge de 17 ans, Lartigue découvre avec ravissement deux procédés photographiques en couleur : celui mis au point par Lippmann, puis celui commercialisé par les frères Auguste et Louis Lumière – « M Aubert [son professeur de mathématiques] m’a montré une photo en couleurs ! J’en ai été tout étourdi en pensant à mes photos. Si je pouvais les faire comme celle-là… ».

L’année suivante, c’est chose faite : il prend ses premières clichés autochromes avec son Nettel 6 x 13. « Avant, chaque fois que c’était trop joli ou qu’il faisait trop beau, cela me donnait mon espèce de ‘petite maladie’ : un mélange d’émerveillement et de ‘désespéré’. Mais ce matin j’ai des plaques en couleurs, des ‘autochromes’. J’installe mon pied et mon appareil devant les grands arbres immobiles dans la brume bleue, et je suis content ! Comme tranquillisé… » (Journal, juillet 1913).

Mais sa satisfaction de pouvoir « attraper la couleur » est altérée par la lourdeur du dispositif, qui exige un temps de pose relativement long et donc l’usage d’un pied. Lartigue abandonne le procédé autochrome et cesse de prendre des images en couleurs en 1927, jusqu’à ce que de nouvelles techniques fassent leur apparition dans les années 1950.

 

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